Projet d’Appui à la Relance du Secteur Agricole en République du Congo

La République du Congo dispose d’un potentiel agricole considérable avec 10 millions d’hectares de terres arables, dont seulement 10% sont mis en valeur. Malgré ces perspectives, le pays reste encore aujourd’hui largement tributaire des importations pour satisfaire sa demande intérieure en produits alimentaires. Le Programme National de Développement, basé sur la diversification de l’économie, met l’accent sur le développement de l’agriculture afin d’améliorer les revenus des populations et de réduire les importations.

La filière cacao fait partie des filières prioritaires et porteuses qui ont été identifiées comme filière pilote de la diversification économique, créatrice d’emplois et de revenus. Malgré des conditions agronomiques favorables et la disponibilité de terres agricoles, l’absence de dispositif d’appui-conseil, la désorganisation et le manque d’encadrement des acteurs de la filière ainsi que le manque d’investissements conséquents dans la recherche et l’innovation, réduisent les performances économiques et découragent les producteurs.

Le maraîchage constitue également une filière prioritaire du fait de son importance pour l’alimentation des populations, et singulièrement pour celles de Brazzaville. Il présente notamment un potentiel pour le développement économique local et la création des emplois pour les jeunes et les femmes. Le manque de structuration de la filière ne lui permet pas de répondre de manière satisfaisante aux enjeux tant pour les producteurs que pour les consommateurs.

Le PARSA, projet d’une durée de quatre ans est financé par l’AFD dans le cadre d’une convention C2D signée avec le gouvernement congolais (8 millions euros). Il est mis en œuvre par le Ministère de l’Agriculture et de la Pèche soutenu par une assistance technique composée d’un consortium regroupant le CIRAD, l’ICRAF et piloté par TEREA. Il vise à accompagner la relance de la filière cacao dans les Départements de la Likouala, de la Sangha et dans la partie nord de la Cuvette et de la Cuvette-Ouest, d’une part, et à soutenir le développement et la structuration du maraichage à Brazzaville et dans sa périphérie, d’autre part.

Les activités promues par le projet s’inscrivent dans une perspective de développement durable et prennent pleinement en compte les principaux enjeux environnementaux et sociaux : préservation des espaces forestiers et de la biodiversité, promotion de l’agriculture biologique ou raisonnée, soutien aux exploitations familiales, mesures spécifiques à l’intention des populations autochtones, des femmes et des jeunes, etc.